novembre 26, 2023

Falsification de requête côté serveur

Falsification de requête côté serveur

La falsification de requête côté serveur (Server-Side Request Forgery, abrégé en SSRF) est une vulnérabilité de sécurité qui permet à un attaquant de manipuler les requêtes effectuées par un serveur web à d’autres ressources sur le réseau. Cette vulnérabilité peut être exploitée pour accéder à des informations sensibles, contourner des restrictions d’accès réseau, ou même attaquer d’autres systèmes internes.

Voici quelques aspects liés à la falsification de requête côté serveur, avec des exemples concrets :

1. Accès non autorisé à des ressources internes :

  • Explication : Un attaquant peut utiliser la vulnérabilité SSRF pour faire en sorte que le serveur effectue des requêtes à des ressources internes non destinées à être accessibles depuis l’extérieur.
  • Exemple : En manipulant une URL dans une requête, un attaquant peut forcer le serveur à accéder à des fichiers internes, bases de données, ou services non destinés à être accessibles publiquement.

2. Contournement de restrictions d’accès réseau :

  • Explication : L’attaquant peut exploiter la vulnérabilité SSRF pour faire des requêtes depuis le serveur vers des ressources situées sur le réseau interne, contournant ainsi les restrictions d’accès imposées à partir de l’extérieur.
  • Exemple : En faisant une requête à une URL interne, l’attaquant peut contourner les pare-feu et autres mécanismes de filtrage mis en place pour protéger les ressources internes.

3. Attaques de scan de ports :

  • Explication : L’attaquant peut utiliser SSRF pour scanner les ports internes du serveur ou d’autres machines sur le réseau, ce qui peut aider à identifier des services vulnérables.
  • Exemple : En envoyant des requêtes à des adresses IP internes avec différents numéros de port, l’attaquant peut déterminer quels ports sont ouverts.

4. Attaques de déni de service :

  • Explication : En exploitant SSRF, un attaquant peut forcer le serveur à effectuer des requêtes volumineuses vers des ressources internes, provoquant ainsi des attaques de déni de service par amplification.
  • Exemple : En effectuant des requêtes à des services internes qui renvoient des réponses volumineuses, l’attaquant peut aggraver l’impact d’une attaque de déni de service.

5. Accès à des services de métadonnées cloud :

  • Explication : Dans les environnements cloud, SSRF peut être utilisé pour accéder aux services de métadonnées du cloud, permettant à un attaquant de récupérer des informations sensibles sur l’infrastructure.
  • Exemple : En manipulant l’URL d’une requête, l’attaquant peut forcer le serveur à interroger les services de métadonnées d’une plateforme cloud, exposant des informations sensibles comme les clés d’accès.

6. Exfiltration de données :

  • Explication : L’attaquant peut utiliser SSRF pour exfiltrer des données sensibles du réseau interne en faisant des requêtes vers des services externes contrôlés par l’attaquant.
  • Exemple : En envoyant des requêtes à des services externes avec des données internes incluses, l’attaquant peut récupérer ces données depuis un serveur externe.

Pour prévenir la falsification de requête côté serveur, il est crucial de mettre en œuvre des mécanismes de validation stricts des URL fournies par les utilisateurs, de restreindre les accès aux ressources internes, et de surveiller les journaux pour détecter les activités anormales. Les développeurs doivent également être conscients de cette vulnérabilité et mettre en place des contrôles appropriés pour atténuer les risques associés.

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