
L’injection représente une classe de vulnérabilités courantes dans les applications web. Elle survient lorsqu’une application traite de manière incorrecte les données fournies par les utilisateurs, permettant ainsi à des attaquants d’injecter du code malveillant. Les deux types d’injections les plus fréquents sont l’injection SQL et l’injection de code.
1. Injection SQL :
- Explication : L’injection SQL se produit lorsque des données non filtrées sont insérées dans des requêtes SQL, permettant à un attaquant d’exécuter du code SQL malveillant.
- Exemple : Dans un formulaire de recherche, l’utilisateur entre
'; DROP TABLE utilisateurs; --
comme terme de recherche, ce qui peut supprimer la table des utilisateurs.
2. Injection de Code (Code Injection) :
- Explication : L’injection de code se produit lorsqu’un attaquant injecte du code malveillant dans les entrées de l’application, pouvant être interprété et exécuté par l’application.
- Exemple : Un champ de commentaire vulnérable permet à un attaquant d’insérer un script JavaScript malveillant qui sera exécuté par tous les utilisateurs qui consultent ce commentaire.
3. Injection LDAP :
- Explication : Dans les applications qui utilisent Lightweight Directory Access Protocol (LDAP) pour l’authentification, une injection LDAP peut permettre à un attaquant de manipuler les requêtes LDAP.
- Exemple : En injectant une chaîne malveillante dans le champ d’authentification, un attaquant peut contourner l’authentification et accéder à un compte sans autorisation.
4. Injection XPath :
- Explication : Pour les applications utilisant XML et XPath, une injection XPath peut être exploitée pour modifier les requêtes XPath.
- Exemple : En injectant du code XPath malveillant, un attaquant peut accéder à des données sensibles stockées dans des documents XML.
5. Injection de Commandes :
- Explication : Dans les applications qui exécutent des commandes système basées sur des entrées utilisateur, une injection de commandes permet à un attaquant d’exécuter des commandes non autorisées.
- Exemple : En injectant des commandes système dans un champ de formulaire, un attaquant peut exécuter des commandes malveillantes sur le serveur.
6. Injection d’HTML/JavaScript :
- Explication : Une injection d’HTML/JavaScript survient lorsqu’un attaquant peut injecter du code HTML ou JavaScript malveillant dans une page web.
- Exemple : En insérant du code JavaScript dans un champ de commentaire, un attaquant peut exécuter des scripts sur les navigateurs des utilisateurs qui visionnent le commentaire.
7. Injection d’Entités XML Externes (XXE) :
- Explication : L’attaque XXE se produit lorsqu’un attaquant peut injecter des entités XML externes dans une application, pouvant entraîner la fuite d’informations sensibles.
- Exemple : En injectant une entité malveillante, un attaquant peut lire des fichiers sensibles sur le serveur.
8. Injection d’En-tête HTTP :
- Explication : L’injection d’en-tête HTTP peut être utilisée pour manipuler les en-têtes HTTP et tromper l’application.
- Exemple : En injectant des caractères spéciaux dans les en-têtes, un attaquant peut modifier les informations d’en-tête et potentiellement contourner des mécanismes de sécurité.
9. Injection de Sérialisation :
- Explication : L’injection de sérialisation exploite les vulnérabilités dans les mécanismes de sérialisation, permettant à un attaquant de manipuler les objets sérialisés.
- Exemple : En injectant un objet malveillant sérialisé, un attaquant peut exécuter du code non autorisé sur le serveur.
10. Injection d’Objets NoSQL :
- Explication : Dans les bases de données NoSQL, une injection d’objets peut permettre à un attaquant de manipuler les requêtes et accéder à des données non autorisées.
- Exemple : En injectant des opérateurs spéciaux, un attaquant peut contourner les mécanismes de contrôle d’accès et extraire des données sensibles.
Pour prévenir les injections, il est crucial de mettre en œuvre une validation appropriée des entrées utilisateur, d’utiliser des requêtes préparées, d’échapper les données avant de les utiliser dans des requêtes, et de suivre les meilleures pratiques de sécurisation du code.